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Diplomatie

Le vice-président italien Salvini suggère que Macron «aille lui-même» se battre en Ukraine, la France convoque l’ambassadrice

Le numéro 2 de l’exécutif d’extrême droite transalpin avait déjà traité le président de la République de «fou» en mars dernier pour sa volonté de défendre Kyiv coûte que coûte face à la Russie.
Matteo Salvini à Rome le 6 août 2025. (Andrew Medichini/AP)
publié aujourd'hui à 9h38

La France a convoqué l’ambassadrice d’Italie en France, Emanuela D’Alessandro, «à la suite des propos inacceptables» tenus par le vice-Premier ministre italien Matteo Salvini à l’encontre du président Emmanuel Macron pour son soutien à l’envoi de troupes en Ukraine, a-t-on fait savoir vendredi 22 août au soir des sources diplomatique.

«Il a été rappelé à l’ambassadrice [convoquée jeudi, NDLR] que ces propos allaient à l’encontre du climat de confiance et de la relation historique entre nos deux pays mais aussi des récents développements bilatéraux, qui ont mis en évidence des convergences fortes entre les deux pays, notamment s’agissant du soutien sans faille à l’Ukraine», a précisé une source diplomatique à l’AFP, confirmant une information de la radio France Inter.

Interrogé lors d’un déplacement à Milan sur un éventuel déploiement de soldats italiens en Ukraine après un arrêt des hostilités, comme la France et le Royaume-Uni envisagent de le faire, Matteo Salvini avait suggéré qu’Emmanuel Macron «y aille lui-même» en mettant un casque et prenant un fusil.

Le chef du parti antimigrants Lega, proche de la cheffe de l’extrême droite française Marine Le Pen, avait déjà qualifié en mars le président français de «fou», l’accusant de pousser l’Europe à la guerre avec la Russie.

Contingents

La France et le Royaume-Uni, qui ont pris la tête d’une «coalition des volontaires», envisagent de déployer des contingents en Ukraine comme garantie de sécurité pour prévenir une reprise des hostilités une fois qu’un cessez-le-feu ou un accord de paix aura été conclu entre Kiev et Moscou.

La Première ministre italienne Giorgia Meloni de son côté s’y refuse. Elle est toutefois une ferme soutien de Kyiv dans sa lutte contre l’offensive russe à grande échelle lancée en février 2022. Elle fait partie des dirigeants européens à s’être rendus à Washington en début de semaine pour soutenir Volodymyr Zelensky face à Donald Trump.