Ce jeudi, au pays de Galles, tous les yeux sont rivés sur l’Ecosse, même si les électeurs se rendent aux urnes pour élire leur propre parlement régional, le Senedd. «Ce qui va s’y passer va être déterminant. S’ils deviennent indépendants, alors tout devient possible !» estiment Nigel et Karen Topley, couple de retraités, assis dans un des parcs de la petite ville de Machynlleth, commune d’à peine 2 000 âmes. Dans cette nation de trois millions d’habitants située à l’est de l’Angleterre, l’indépendance fait de plus en plus rêver.
Machynlleth fut la dernière capitale d’un pays de Galles indépendant en 1400. Le bâtiment du parlement gallois de l’époque existe toujours et s’est aujourd’hui transformé en musée. Le 5 juin 2019, soit 619 ans plus tard, la ville s’est déclarée en faveur de l’indépendance. Une première. «On a eu de la chance ce jour-là, raconte Jim Honeybill, conseiller municipal du Plaid Cymru, parti indépendantiste. Il manquait deux conseillers lorsque Rhydian Mason [un conseiller municipal sans étiquette, ndlr] a proposé un vote. S’ils avaient été là, cela ne serait jamais passé.» Depuis, une quinzaine de municipalités ont suivi le mouvement. Un effet boule-de-neige raccord avec la progression du soutien à une indépendance galloise. En à peine deux ans, le mouveme