Dans une guerre, il y a ceux qui partent au front, et ceux qui restent à l’arrière. Depuis ce week-end, en France, on observe médusés ces Ukrainiens qui partent se battre dans leur pays avec les moyens du bord et qui vont parfois manipuler une arme pour la première fois. Par bus ou en voiture, ils vont jusqu’en Pologne pour traverser la frontière, prêter main-forte aux soldats aux prises avec les troupes de Moscou.
Mais il y a aussi les autres, ceux qui restent là, et pour qui il est impensable de se tourner les pouces en voyant leur pays déchiré par les bombardements. Ils s’activent depuis ce week-end pour soutenir le front depuis la France.
Conserves, sacs militaires et casques
Mikhaile Moldavchuk est de ceux-là. Après le choc des premiers bombardements jeudi, cet ouvrier dans le bâtiment, entre Paris et Kyiv (Kiev) depuis vingt ans, propose à son club de foot amateur, uniquement composé d’Ukrainiens, de lancer une collecte de biens de première nécessité. «Quelques-uns ont préféré partir se battre, les autres sont là, dit-il en montrant d’un geste ses collègues affairés, veste du club sur le dos. On travaille tous dans le bâtiment, o