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Législatives anticipées : au Portugal, les électeurs appelés aux urnes dans une ambiance de lassitude généralisée

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Pour la troisième fois en quatre ans, les Portugais vont élire leurs députés ce dimanche 18 mai. Si l’instabilité politique fatigue les citoyens, ce qui pourrait permettre à la droite sortante de se maintenir au pouvoir, l’extrême droite ne cesse de monter en puissance.
La seule force politique portugaise vigoureuse est Chega, l’extrême droite populiste créée par André Ventura en 2009. (Patricia De Melo Moreira/AFP)
publié le 18 mai 2025 à 10h48

C’est avec un sentiment d’extrême lassitude et de défiance envers leur classe politique que les Portugais se rendent aux urnes ce dimanche 18 mai. «Les débats électoraux ont eu moins d’audience que jamais et les gens veulent un gouvernement stable et durable, estime l’analyste Nuno Magalhães. Ils sont fatigués de leurs partis, de leurs dirigeants, de leurs querelles de chapelle.» L’usure électorale laisse des traces. «On était pendant longtemps le champion de la stabilité en Europe, et aujourd’hui, on est en tête de son contraire. Et les Portugais en ont assez !» renchérit l’éditorialiste João Miguel Tavares dans le quotidien portugais Público. Et pour cause : pas moins de cinq législatives se sont tenues depuis 2015, dont trois au cours de ces quatre dernières années.

La dernière en date, en mars 2024, s’est brutalement interrompue il y a deux mois, lorsque le Premier ministre conservateur Luís Montenegro a été contraint à la démission après un vote de confiance perdu. Le motif : l’implication du leader de droite dans un