Les instituts de sondage annonçaient un duel très serré, mais la soirée électorale de dimanche a tourné à la marche triomphale pour le Parti socialiste portugais et son chef de file, António Costa, 60 ans. Si la législature qui commence va à son terme, il restera au pouvoir jusqu’en 2026. Arrivé en 2015 au palais de São Bento, le Matignon de Lisbonne, il battrait alors le record d’Aníbal Cavaco Silva, Premier ministre de centre droit entre 1985 et 1995. Un cas unique de «merkelisation» en Europe du Sud.
Le premier enseignement des législatives portugaises est la fin de l’union de la gauche, rendue inutile par la majorité absolue des socialistes : 117 sièges (sur 230) leur sont revenus dimanche, alors qu’il restait à proclamer les résultats des votes de l’étranger (quatre députés). Le gouvernement pourra ainsi faire adopter son budget 2022, dont le rejet par le Parlement en novembre avait forcé de nouvelles élections.
Reportage
L’union de la gauche, António Costa l’avait déjà