Quand il a reçu dans sa boîte aux lettres le prospectus de Stephen Flynn, le candidat du Scottish National Party (SNP) pour la circonscription d’Aberdeen South, Michael était furieux. «Il y avait cinq priorités listées, et en troisième position : l’indépendance. Mais ce n’est pas ce qui compte en ce moment ! L’important, c’est le coût de la vie.» Michael a voté pour le SNP dans le passé, mais aujourd’hui, il trouve que parler d’indépendance aux Ecossais, c’est être «insensible» face à leurs difficultés.
L’objectif de l’indépendance de l’Ecosse figure sur la première ligne du programme électoral du SNP. L’Ecosse a voté «non» en 2014 mais selon les nationalistes, la sortie de l’Union européenne, que les Ecossais ont rejetée en 2016 mais qui leur a été imposée par le Brexit, a rebattu les cartes. Pour le parti, ce n’est pas seulement une question de principe ou d’idéologie : «Sans être indépendant, explique Kirsty Blackman, qui fait campagne pour conserver son siège du nord d’Aberdeen, nous ne pouvons pas renforcer les droits des travailleurs, ni augmenter le salaire minimum, ni réformer le système de sécurité sociale. Nous ne pouvons pas améliorer le quotidien.»
Kirsty Blac