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Casse-tête

Législatives en Espagne : face aux deux blocs, des partis régionalistes en faiseurs de roi

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Au lendemain des élections du dimanche 23 juillet, un nouveau blocage institutionnel se dessine en Espagne. Le soutien des partis basques et catalans pourrait faire pencher la balance en faveur de la gauche.
Le député de la Gauche républicaine de Catalogne Gabriel Rufián à Barcelone dimanche 23 juillet. Son parti pourrait soutenir la coalition PSOE-Sumar. (Pau Barrena/AFP)
publié le 24 juillet 2023 à 18h56

Comme en 2019, lors des législatives en Espagne, la solution au blocage pourrait venir des partis régionalistes. Au lendemain du scrutin, ni le bloc de droite composé du Parti populaire (PP) et de Vox (extrême droite) ni le bloc de gauche composé du Parti socialiste (PSOE) du Premier ministre, Pedro Sánchez, et du mouvement Sumar (gauche radicale) ne dispose à lui seul d’une majorité. Voilà les élus autonomistes et indépendantistes, notamment les quatorze Catalans et les onze Basques, en position de faiseurs de roi : sans eux, le chef de file du PP, Alberto Núñez Feijóo, et l’actuel chef de l’exécutif sont tous deux incapables de former un gouvernement.

Les conservateurs devraient pouvoir compter sur le soutien du seul député de l’Union du peuple navarrais (UPN), un parti dont ils sont proches politiquement et idéologiquement. Mais c’est à peu près tout : pour la quasi-totalité des régionalistes, une alliance avec Vox, qui propose dans son programme de mettre fin au modèle des «autonomies» et d’interdire les partis indépendantistes, est inconcevable. «Certains des mouv