Et voilà que la foule exulte, appelle son leader à monter sur scène : «Donald Tusk, Donald Tusk !» La principale figure de l’opposition polonaise et chef de la Coalition civique libérale-centriste (KO), tout sourire, entouré de jeunes militants en chemises blanches immaculées, s’exclame à son tour. «Nous avons gagné la démocratie, nous avons gagné la liberté, nous avons gagné notre Pologne bien-aimée !» Tonnerre d’acclamations et cris de joie explosent dans l’enceinte du musée ethnographique de Varsovie, transformé en QG de l’opposition, ce dimanche 15 octobre, jour d’élections législatives en Pologne.
A 21 heures tapantes, le résultat des sondages à la sortie des urnes pointait vers une large victoire de l’opposition démocratique. Si le parti national-conservateur au pouvoir Droit et Justice (PiS) a remporté 36,8 % des voix, il n’obtient pas suffisamment de sièges pour gouverner seul, comme c’est le cas depuis huit ans. Les trois partis d’opposition démocratique récolteraient assez de sièges pour former un gouvernement de coalition : KO, avec 31,6 %, la Troisième voie agrarienne et chrétienne-démocrate avec 13 % et la Nouvelle gauche, 8,6 %. Après le dépouillement de 50 % des voix, annoncée vers 8h ce lundi 16 octobre, la tendance favorable à l’opposition se consolide Dans une telle configuration, leur n