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Analyse

Législatives en Roumanie : l’extrême droite augmente la pression

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Le parti social-démocrate a réussi à sauver la première place mais trois partis d’extrême droite, qui rassemblent 31 % des voix, vont siéger au Parlement. En parallèle, la Cour constitutionnelle a finalement validé le résultat du premier tour de la présidentielle, remporté par un admirateur des fascistes.
Un partisan de l'Alliance pour l'unification des Roumains, parti de droite radicale, après les premiers sondages de sortie des urnes, au siège de campagne du parti, le jour des élections législatives, à Bucarest, le 1er décembre. (Alkis Konstantinidis/Reuters)
publié le 2 décembre 2024 à 8h48
(mis à jour le 2 décembre 2024 à 18h27)

Depuis une semaine, la Roumanie est entrée dans une nouvelle ère politique, faite d’incertitude et de poussée brutale de l’extrême droite. Le 24 novembre, Calin Georgescu, un quasi-inconnu admirateur des fascistes des années 30, a mis un premier coup de pied dans la fourmilière en remportant le premier tour de la présidentielle. Pour les législatives du 1er décembre, l’extrême droite a également frappé fort, mais de manière un peu plus attendue.

L’Alliance pour l’unité des Roumains (AUR), une formation de droite radicale menée par George Simion, est arrivée deuxième, en remportant 18 % des voix, soit le double de son score de 2020. Dans son sillage, deux autres partis encore plus extrémistes sont entrés au Parlement : SOS Romania, mené par la complotiste prorusse Diana Sosoaca, et le Parti des jeunes gens (POT), un groupement fondé par un ancien de AUR et sorti de l’anon