C’est l’autre front de la guerre en Ukraine. Il ne se matérialise pas par des tranchées, des mouvements de troupes ou des lignes défensives. Il ne s’agit pas pour la Russie d’envahir des villes et des villages. Son objectif est de les rendre invivables en détruisant les infrastructures énergétiques qui fournissent électricité, gaz, chauffage et eau à leurs habitants, leurs entreprises et leurs services de base, dont les hôpitaux.
Ce dimanche 17 novembre, une attaque «massive», selon le président Volodymyr Zelensky, a visé le secteur énergétique ukrainien. «Une nuit infernale», a ajouté le porte-parole de l’armée de l’air ukrainienne, Iouriï Ignat. Selon lui, 120 missiles et 90 drones ont été lancés par les forces russes, dont 144 ont été abattus par la défense antiaérienne. Moscou n’a pas cherché à nier. Il a affirmé au contraire avoir atteint «toutes» ses cibles lors d’une attaque massive contre des «infrastructures énergétiques essentielles qui soutenaient le complexe militaro-industriel ukrainien». L’Ukraine a annoncé des restrictions d’électricité sur tout le territoire dès lundi.
Eviter de renseigner la Russie
Le gouvernement ukrainien n’a pas indiqué précisément quelles centrales ou quels nœuds par où transite l’électricité ont été touchés, et surtout pas avec quel degré d