Il ne faut pas s’y tromper : l’incroyable humiliation publique infligée à Volodymyr Zelensky par Donald Trump et JD Vance vendredi 28 février ne concerne pas seulement l’Ukraine, mais l’Europe tout entière et même l’ensemble de feu le «monde libre». Car ce qu’ont signifié les deux dirigeants de la première puissance mondiale, ce n’est pas seulement leur désengagement du Vieux Continent, qui n’est pas une surprise, mais l’alignement des Etats-Unis sur la brutale dictature russe, un renversement d’alliance sans précédent depuis le XIXe siècle, qui laisse les démocraties occidentales orphelines et (presque) sans défense.

«Une nouvelle ère d’infamie a commencé», a regretté samedi soir la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock. «Aujourd’hui, il est devenu clair que le monde libre a besoin d’un nouveau leader. C’est à nous, Européens, de relever ce défi», avait tweeté vendredi soir sur X la cheffe de la diplomatie de l’Union, la pourtant très atlantiste Kaja Kallas, ex-Première ministre d’Estonie, qui s’était fait elle-même humili