«Qu’y a-t-il de plus cool qu’une famille de 44 millions d’habitants ?» demande une fresque murale peinte dans le centre de Kyiv. 44 millions, c’est la population ukrainienne estimée avant l’invasion russe, et la fresque, peinte après le début de l’invasion, lance un appel rhétorique à l’unité nationale. Bien que les Ukrainiens aient répondu à cette question par «rien», ce chiffre est loin d’être exact et restera peut-être toujours inaccessible.
En presque deux ans de guerre totale, quelque 6 millions d’Ukrainiens ont quitté le pays. Avant l’invasion, 3 millions de personnes travaillaient à l’étranger ; la plupart y sont restées. Les liens qui les unissent à leur pays d’accueil se renforcent au quotidien, réduisant l’espoir de les voir revenir un jour.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, est bien conscient des effets négatifs du dépeuplement. Dans son discours du 31 décembre, traditionnellement perçu comme une annonce des orientations politiques du gouvernement, il a prononcé une phrase controversée : «Je souhaite à tous ceux qui hésitent encore à revenir de faire un choix audacieux l’an pr