Menu
Libération
Reportage

«Les autres sont tous des voleurs» : en Roumanie, des électeurs désabusés prêts à se jeter dans les bras de l’extrême droite

Article réservé aux abonnés
Après l’annulation du premier tour de la présidentielle en novembre, décalée à dimanche, l’aura du souverainiste Calin Georgescu, interdit cette fois-ci de se présenter, n’a fait que croître. Une situation qui profite à George Simion, autre leader nationaliste, en tête des sondages.
A Garbovi, dans le district de Ialomita, mardi 29 septembre, où les habitants ont voté à 31 % pour Calin Georgescu au premier tour de la présidentielle en novembre. (Andreea Campeanu/Libération)
publié le 2 mai 2025 à 6h44

Devant les mairies roumaines, les panneaux de contreplaqué dressés pour accueillir les affiches électorales à quelques jours de la présidentielle semblent tous un peu clairsemés. Autour des photos des quelques favoris scotchées bien droites figure toujours un vide, une ombre. Celle du grand absent dont le nom est sur toutes les lèvres. Pour de nombreux Roumains, leur pays devrait déjà avoir un président et il devrait s‘appeler Calin Georgescu.

Lors du premier tour de l’élection présidentielle en novembre, cet inconnu au discours ultranationaliste, eurosceptique et pro russe était arrivé en tête avec 23 %. A la surprise générale et sur fond de