Le gouvernement britannique navigue en eaux troubles. A quelques jours du départ du Premier ministre, Boris Johnson, le 5 septembre, et de l’annonce de son successeur − Liz Truss ou Rishi Sunak, Downing Street est embarrassé par une affaire de pollution des eaux dont l’opposition le juge responsable. Le problème est récurrent au Royaume-Uni : des compagnies qui déversent des eaux usées non traitées et leur contenu nauséabond (à commencer par des matières fécales) dans les rivières ou au large des côtes, y compris dans des zones balnéaires. Il ne s’agit d’ailleurs pas d’une pratique illégale, de tels rejets étant autorisés en cas de fortes pluies pour éviter l’engorgement des réseaux d’égout.
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Cet été, cependant, le débat a pris une ampleur nouvelle en raison d’orages qui ont provoqué des crues soudaines et accentué les déversements. La semaine dernière, une vingtaine de plages du pays ont été l’objet d’arrêtés d’interdiction de baignade émis par les autorités du fait d’alertes à la pollution, notamment dans le comté de Sussex, dans le sud du pays. Au point que l’entreprise Southern Water a été contrainte de s’excuser, le 17 août, de la «détresse» causée par un rejet d’eaux usées qu’elle a attribué à «un