Bis repetita. Un an et demi après avoir été expulsée du nord de Kharkiv, qu’elle avait occupé durant les six premiers mois de la guerre, l’armée russe a tenté vendredi de reprendre pied dans la zone frontalière. A l’aube, aux alentours de 5 heures du matin, après une nuit de frappes, des groupes d’infiltration russes ont attaqué les postes-frontières et tenté de percer la ligne de défense ukrainienne, appuyés par l’artillerie ainsi que des bombes planantes guidées, principalement dirigées vers la petite ville de Vovchansk, située à 50 kilomètres au nord-est de Kharkiv et à 5 kilomètres de la frontière. Le ministère de la Défense, à Kyiv, a confirmé quelques heures plus tard une «tentative de percée» et des combats en cours.
Durant toute la matinée, les forces russes ont ouvert un nouveau front sur une étroite bande de territoire. A 9h45, les Russes attaquent le village de Bouhaivka. A 10 heures, Vovchansk est sérieusement bombardée. A 12h50, une frappe tue un civil âgé de 55 ans dans le village de Cherkaski Tyshky. A la mi-journée, Vovchansk est de nouveau sous le feu, alors que les autorités de Kyiv annoncent l’envoi de troupes en renfort afin de contrecarrer l’avancée ennemie et l’évacuation des civils. Dans l’après-midi, Oleh Syniehoubov, le gouverneur de Kharkiv, déclare que la situation est sous