La surprise a été totale. Ni la Russie ni les alliés de l’Ukraine n’avaient anticipé l’offensive de l’armée ukrainienne, qui a envoyé mardi soldats et blindés de l’autre côté de la frontière, en Russie, dans la région de Koursk. Ce n’est pas la première incursion des forces de Kyiv dans le territoire de son ennemi, mais il s’agit d’ores et déjà de la plus massive. Les combats se poursuivaient jeudi.
Pris de court, Moscou a convoqué mercredi un conseil de Défense et dénoncé «une provocation à grande échelle, en tirant de manière aveugle avec différents types d’armes, y compris des roquettes, sur des bâtiments civils, des habitations et des ambulances». Les Etats-Unis, premier soutien de l’Ukraine, ont fait savoir qu’ils n’avaient pas été prévenus de l’offensive et avaient demandé des précisions à Kyiv. En mai, lors d’une contre-offensive russe dans la région de Kharkiv (nord-est), ils avaient autorisé l’armée ukrainienne à utiliser les armes américaines pour frapper en Russie. Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain, John Kirby,