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Turquie

«Les touristes ne doivent rien voir» : près d’Izmir, en pleine sécheresse, l’eau coule à flots pour les vacanciers

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Dans la station balnéaire de Çesme sur la côte égéenne, les hôtels tournent à plein régime grâce à leurs puits privés, pendant que la population subit des coupures d’eau nocturnes et que les champs sont asséchés.

En Turquie, le taux de remplissage du barrage d’Alaçati, qui abreuve majoritairement Çesme, est tombé sous la barre des 1 % en 2025. (Yusuf Sayman/Libération)
ParLily Chavance
envoyée spéciale à Çesme (Turquie)
Publié le 30/09/2025 à 7h16

Du bleu à perte de vue. En sortant du hall XXL de l’hôtel Boyalik, à Çesme, dans la région d’Izmir, le regard se noie entre piscine turquoise, jacuzzi et mer Egée qui claque au soleil. Des pancartes promettent hammam, spa et douche en plein air. Sur les transats, les vacanciers grillent doucement. Personne n’imagine que dans la ville, qui signifie «fontaine» en turc, et ses alentours, l’eau a déserté.

Car cette année, pire que les précédentes, la pluie a snobé la côte ouest de la Turquie et la région d’Izmir particulièrement. Sur son ordinateur, Mehmet Kaya, géographe à l’agence d’urbanisme d’Izmir, zoome sur les cartes. Le taux de remplissage du barrage d’Alaçati, qui abreuve majoritairement Çesme, est tombé sous la barre des 1 % en 2025. Fin septembre, le