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Les tribunaux russes refusent de remettre en liberté le Français Laurent Vinatier

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Une cour moscovite a rejeté jeudi 4 juillet, en appel, la demande de remise en liberté du collaborateur de l’ONG suisse Centre pour le dialogue humanitaire, qui avait été arrêté dans un café de la capitale le 6 juin.
Laurent Vinatier lors de l'audience en appel visant à demander sa libération, le 4 juillet 2024. (Andrey Borodulin/AFP)
par Lola Gomes
publié le 4 juillet 2024 à 16h57

L’annonce est tombée en fin de matinée : décision «inchangée». Un tribunal moscovite a rejeté jeudi 4 juillet, en appel, la demande de remise en liberté du Français Laurent Vinatier, 47 ans, collaborateur de l’ONG suisse Centre pour le dialogue humanitaire (HD), spécialisée dans la «résolution de conflits armés dans le monde par la médiation et la diplomatie discrète». Celui-ci avait été arrêté le 6 juin dans un café à Moscou et accusé de collecter des renseignements sur l’armée russe. Le tribunal a maintenu ce jeudi la décision prise en première instance, qui avait placé Laurent Vinatier en détention préventive au moins jusqu’au 5 août, dans l’attente d’un éventuel procès. Comme lors de la première audience, le Français et ses avocats ont plaidé, en vain, pour un placement en résidence surveillée.

Depuis la cage qui accueille les accusés dans les tribunaux russes, il a déclaré : «J’ai toujours voulu, dans mon travail, présenter de façon appropriée les intérêts de la Russie en matière de relations internationales. J’aime la Russie, ma femme est russe, ma vie est liée à la Russie.»

Lors de la première audience, Laurent Vinatier avait reconnu ne pas s’être enregistré comme «agent de l’étranger», un délit passible de cinq ans de prison, expliquan