Toute relation sexuelle dans laquelle le consentement n’est pas explicite est un viol. C’est ce qu’établit désormais la législation espagnole, approuvée jeudi par 205 voix favorables contre 141 à la chambre basse, et qui entrera en vigueur dans les prochaines semaines. Désignée comme la loi du «Sí es sí» («oui, c’est oui»), arrivée au Parlement il y a environ un an, objet de moult polémiques, elle a été accueillie comme un triomphe du camp féministe, au même titre que la législation sur les violences conjugales. «C’est la victoire de tant de mobilisations, de luttes sociales, de toutes ces femmes qui ont défilé dans la rue et se sont battu pour que ce droit soit pleinement reconnu», s’est réjouie la socialiste Andrea Fernández.
Aux yeux d’Irene Montero, la ministre de l’Egalité et dirigeante de la gauche radicale de Unidas Podemos – parti au gouvernement en coalition avec les socialistes depuis 2020 –, c’est un changement de paradigme : «Cette loi met le consentement au cœur des relations sexuelles hommes-femmes. Elle établit sans ambages que seule la femme décide pour son corps et sa sexualité. Celle-ci n’a plus à démontrer si elle a résisté ou non, s’il y a eu violence ou non, si elle s’est sentie intimidée. Dans la mesure où elle n’a pas exprimé son plein accord, a