Sept heures, le réveil sonne. Entre deux bâillements, les yeux encore cernés, vous allumez votre portable. Comme tous les matins, vous ouvrez vos réseaux sociaux préférés mais, ô surprise, rien ne marche. Facebook, Twitter, Instagram, TikTok… Chaque application mouline dans le vide. Interloqué, vous vous rendez sur le site de Libération pour en savoir plus sur ce bug matinal. Même résultat, votre média préféré est inaccessible. Vous répétez l’opération sur d’autres applications, tentez d’accéder à votre compte en banque, d’appeler vos proches, mais rien n’y fait : vous êtes tout simplement coupé du monde virtuel.
La crainte de vivre ce scénario, purement fictif, enfle depuis le début de l’invasion russe en Ukraine. A l’origine de cette inquiétude grandissante, l’organisation des transmissions internationales de données. Là où l’omniprésence des smartphones dans nos vies nous donne l’image d’un monde interconnecté sans fil, où tous les échanges se font comme par magie dans l’air, la réalité, elle, est bassement matérielle. Les informations qui vous permettent de lire cet article sont contraintes de passer par des câbles, souterrains ou sous-marins.