La flèche de béton de 79 mètres, taillée en forme d’étoile à son sommet, a vacillé lentement avant de s’effondrer avec fracas dans les eaux de l’étang. De l’autre côté du parc d’Uzvaras, à Riga, les spectateurs ont applaudi avec enthousiasme. Jeudi, le «monument aux libérateurs de Riga et de la Lettonie soviétique» qui dominait la capitale depuis 1985, quand l’Etat balte faisait encore partie de l’URSS, s’est écroulé sur décision du gouvernement. Les grandes statues de soldats en bronze construites à sa base avaient été mises à terre la vieille par des engins de chantier.
79-meter monument to Soviet soldiers was demolished in Riga today.
— Euromaidan Press (@EuromaidanPress) August 25, 2022
The demolition of the monument to the soldiers "liberators of Riga" began on 23 August pic.twitter.com/OUBEq6ZPVv
Depuis le printemps, les pays baltes et la Pologne font table rase de l’héritage soviétique et communiste. Les monuments élevés à l’époque de l’URSS et du bloc de l’est pour commémorer la victoire de 1945, la «libération» par l’Armée rouge des territoires occupés par l’Allemagne nazie, et les soldats tués au combat disparaissent les uns derrière les autres. Débattue depuis des années, leur présence dans l’espace public est devenue insupportable avec l’invasion russe de l’Ukraine, qui a doté ces statues d’une nouvelle signification. «Nous faisons l’expérience de l’histoire de nos propres yeux, affirmait Karol Nawrocki, le directeur de l’Institut de mémoire nationale polonaise en mars. Vêtus des uniformes de la Fédération de Russie, avec Lénine et Staline dans leurs têtes et dans leurs cœurs, les soldats russes “libèrent” l’Ukraine en tuant des femmes et des enfants.»
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