L’Espagne se retirera de l’Eurovision «si Israël continue à prendre part au festival de musique alors que le massacre à Gaza persiste», a annoncé mardi 17 septembre la télévision publique RTVE. Le pays rejoint ainsi l’Irlande, la Slovénie, l’Islande et les Pays-Bas, qui ont adopté la même démarche. Mais la décision prise à Prado del Rey, siège de la RTVE en périphérie de Madrid, a davantage de poids puisque l’Espagne est, aux côtés de l’Allemagne, de la France, de l’Italie et du Royaume-Uni, un des «Big Five» : les cinq Etats qui contribuent le plus au budget de l’Union européenne de Radiodiffusion (UER), créatrice et organisatrice du concours, et qui participent automatiquement à chaque finale sans passer par les qualifications.
Le conseil d’administration de la RTVE a déclaré espérer que l’UER décidera d’exclure Israël du concours lors de son assemblée générale de décembre. «Dans le cas où les membres de l’UER décident de maintenir la KAN [le diffuseur israélien du concours] dans la compétition, RTVE devra concrétiser la menace de se retirer pour la première fois de l’histoire», précise un communiqué.
Deux jours après la fin prématurée de la Vuelta
La veille de l’annonce, le ministre espagnol de la Culture, Ernest Urtasun, qui appartient à l’aile de gauche radicale dans le gouvernement du socialiste Pedro Sánchez, avait donné son opinion : «Nous devons faire en sorte qu’Israël ne participe pas à la prochaine édition de l’Eurovision» et «si nous (n’y) parvenons pas, l’Espagne ne doit pas pren