Le mois dernier, à Budapest, j’ai été confrontée à une chaîne humaine d’enseignants qui dénonçaient les moyens détournés qu’utilise le gouvernement de Viktor Orbán pour s’attaquer au système éducatif, notamment en s’opposant à toute revalorisation salariale. Un jeune enseignant hongrois gagne moins de 500 euros par mois, dans un pays où l’inflation atteint 22,5 %. Ses collègues britanniques gagnent environ six fois plus, mais eux aussi sont en colère : ils ont récemment rejeté une augmentation de salaire de 5 %, arguant, par l’intermédiaire de leur syndicat, qu’une telle augmentation équivaudrait en réalité à une baisse, dans la mesure où l’inflation avoisine 11 % au Royaume-Uni.
Et c’est bien le fond du problème. Alors que le coût de la vie augmente, les gouvernements négligent l’éducation et la santé, nos biens et investissements collectifs les plus précieux. Nous les avons vus s’en prendre aux aides sociales pendant la crise fi