Souriante dans son uniforme kaki, un béret rouge sur ses mèches blondes : difficile d’ignorer l’image de la princesse Leonor en tenue de bidasse, qui a envahi les médias espagnols depuis quelques semaines. Même si le service militaire obligatoire (qui ne concernait d’ailleurs que les hommes) a été supprimé en 2001, quatre ans après la France, la fille aînée du roi d’Espagne est astreinte à une instruction d’un an au maniement des armes, entamée au mois d’août à l’Académie militaire de Saragosse, où l’ont précédée son grand-père Juan Carlos Ier, puis son père, l’actuel monarque Felipe VI. Une exigence en vue de son futur métier de reine, qui fera d’elle la cheffe de l’Etat espagnol, mais aussi des forces armées.
Ce mardi 31 octobre, un autre rendez-vous attend l’infante : le jour de ses 18 ans, elle doit jurer fidélité à la Constitution devant les deux chambres du Parlement réunies en session extraordinaire à Madrid. Désormais majeure, elle devient en effet juridiquement apte à accéder au trône dès que son père le quittera, que ce soit par décès, abdication ou incapacité. La semaine dernière, la princesse des Asturies, son titre protocolaire, déclarait : «Le 31 octobre, j’aurai 18 ans et l’honneur de prêter serment sur la Constitution […] Je comprends très bien et je suis consciente de ce qu’est mon devoir et de ce qu’impliquent mes responsabilités.»
Evénement capital
Avant elle, son père avait prêté ce même serment en 1986, et son grand-père l’avait fait en 1969, dans le contexte très di