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Interview

«L’immigration contribue à la croissance de la Catalogne»

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Le ministre de l’Intérieur dans le gouvernement indépendantiste de gauche de la région espagnole, Joan Ignasi Elena, refuse tout lien entre présence d’étrangers et insécurité et défend le travail d’une police régionale où 40 % des postes attribués par concours sont réservés aux femmes.
Des travailleurs étrangers dans une exploitation agricole à Gérone, en Catalogne, en avril 2020. (Angel Garcia/Bloomberg via Getty Images)
publié le 20 février 2024 à 7h00

Dans le gouvernement régional de Pere Aragonès, du parti Esquerra Republicana de Catalunya (Gauche républicaine de Catalogne), Joan Ignasi Elena, 55 ans, occupe le poste de ministre de l’Intérieur. En visite à Paris, il a répondu aux questions de Libération.

Comment sont organisés les mossos d’esquadra, la police régionale catalane ?

La sécurité est une compétence de la Generalitat [le gouvernement régional, ndlr] tant sur terre que dans l’air ou en mer. Les mossos d’esquadra sont chargés du maintien de l’ordre, de la cyberdélinquance, du trafic de stupéfiants, du terrorisme… Le corps compte 18 000 agents, nous avons l’objectif d’arriver à 22 000 à l’horizon 2030. Nous sommes une des trois communautés autonomes qui gèrent leur propre sécurité publique en Espagne [les deux autres sont le Pays basque et la Navarre]. C’est un système original en Europe. La police nationale et la garde civile sont présentes, mais avec des prérogatives moins étendues, et par conséquent moins d’effectifs.

La coopération avec ces différentes polices est-elle fluide ?

La lutte antiterroriste se fait bien entendu en collaboration avec les autres polices, espagnoles et européennes. Il y a aussi des opérations conjointes pour des délits transnationaux, comme