Il faisait rage depuis une douzaine de jours sur l’île portugaise de Madère. Le grave incendie qui a ravagé quelque 5 000 hectares de végétation, sans faire de victime ni de dégâts importants, a été déclaré ce lundi 26 août «totalement maîtrisé» par les services de secours du pays. «On ne peut pas encore dire à ce stade qu’il est éteint, car l’incendie a été très grand et il peut y avoir encore des points chauds», a toutefois précisé le président du service régional de protection civile, Antonio Nunes, cité par l’agence de presse Lusa.
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Samedi 24 août, le président du gouvernement régional, Miguel Albuquerque, avait annoncé que les fronts encore actifs étaient alors «considérablement réduits». L’incendie s’était déclaré dix jours plus tôt dans la commune de Ribeira Brava et s’est ensuite propagé aux municipalités voisines de Câmara de Lobos et Ponta do Sol, situées sur la côte sud de l’île, à l’ouest de la capitale régionale Funchal.
Ne parvenant pas à maîtriser le feu, qui menaçait une forêt classée patrimoine mondial, le Portugal avait demandé mercredi 21 août à ses partenaires européens des avions bombardiers d’eau. La progression des flammes avait été sensiblement ralentie le lendemain grâce à l’intervention de deux appareils espagnols, arrivés en renfort dans le cadre du Mécanisme européen de protection civile.
Selon la dernière estimation fournie par l’observatoire européen Copernicus (EMS), les flammes ont détruit une surface de 5 045 hectares avant de s’essouffler en arrivant au sommet des montagnes du centre de l’île. La végétation brûlée était constituée pour l’essentiel «de broussaille et de forêt exotique sans grande valeur», et le cœur de la forêt laurifère de Madère, classée patrimoine mondial de l’Unesco, a été épargné, a précisé le président de l’Institut des forêts et de la conservation de la nature de Madère, Manuel Filipe. Selon les autorités locales, l’incendie n’a fait aucune victime et aucune maison n’a été détruite.
Surnommée la «perle de l’Atlantique» et située à 500 km des côtes marocaines, Madère accueille chaque année des milliers de touristes attirés par ses paysages volcaniques et son climat doux. Les vents violents qui ont contribué à la propagation de l’incendie ont également perturbé le trafic aérien et bloqué des touristes sur l’île.