Les tremblements de terre, Rannveig et sa famille y sont habitués. Depuis quelques années, cette Islandaise de 39 ans, installée avec son mari et ses deux garçons dans la petite ville de Grindavik, dans le sud-ouest du pays, sent régulièrement les murs de sa maison trembler. Difficile d’en être autrement quand on habite dans une région aux fortes activités volcaniques et sismiques, où par trois fois depuis 2021 le Fagradalsfjall, le volcan voisin, est entré en éruption. Jamais, pourtant, elle n’avait connu de telles secousses que ces derniers jours.
«Cela faisait plusieurs jours que les tremblements de terre étaient violents et nous réveillaient dans la nuit, retrace-t-elle. Mais vendredi, c’était terrible. En fin de journée, ça tremblait en permanence. C’était comme si toutes les minutes un camion roulait sur notre maison. Les tiroirs s’ouvraient, notre chien était paniqué… Et entre les secousses, ça continuait de trembler. On n’a pas eu d’autre choix que de partir.» Quelques heures après le départ de Rannveig, les autorités ordonnaient l’évacuation des quelque 4 000 habitants de Gr