Pour la première fois, l’un des pays fondateurs de l’Union européenne va être gouverné par l’extrême droite. Et pas n’importe lequel, mais l’un des trois «grands» : l’Italie. Le choc politique est immense, puisque la construction communautaire a été précisément lancée au lendemain d’une guerre mondiale dont les fascistes allemand et italien portent la responsabilité afin d’ancrer la démocratie et d’en finir avec le nationalisme borné et les conflits qu’il provoque. La probable nomination à la présidence du Conseil des ministres de Giorgia Meloni, la présidente de Fratelli d’Italia (FDI), postfasciste assumée, ébranle donc la raison d’être de l’Union. Est-ce que, pour autant, cette élection risque d’aboutir à sa paralysie, voire à son implosion ? C’est plus que douteux, mais les valeurs européennes pourraient être bouleversées par la vague populiste qui n’en finit pas de déferler sur l’occident. On ne peut exclure qu’émerge une Union identitaire face à l’islam et ultra-conservatrice en matière de mœurs.
Pas d’«Italexit»
Giorgia Meloni a donné des gages à ses futurs partenaires européens, aux milieux d’affaires et à l’opinion pu