De vieux portraits photos en noir et blanc publiés en ouverture des sites d’information. La presse italienne a salué de manière quasi unanime l’arrestation, mercredi matin en France, de sept anciens activistes d’extrême gauche condamnés pour des actes de terrorisme commis, il y a près de quarante ans, durant les années de plomb qui, de la fin des années 60 au début des années 80, firent des centaines de victimes.
Parmi les membres des Brigades rouges arrêtés, Marina Petrella, dont l’extradition avait été bloquée en 2008 par Nicolas Sarkozy en raison de son état de santé, mais aussi l’ex-dirigeant de Lotta Continua, Giorgio Pietrostefani, aujourd’hui âgé de 77 ans et condamné à quatorze ans de réclusion pour l’assassinat du commissaire de police Luigi Calabresi en 1972.
Trois autres activistes sont recherchés par la police dont Luigi Bergamin, ancien membre, comme Cesare Battisti, des Prolétaires armés pour le communisme (PAC). Il appartient désormais à la justice française de se prononcer, au cas par cas, sur leur extradition. Reste que du côté de Rome, et quand bien même les autorités italiennes avaient demandé initialement le renvoi de 200 individus réfugiés en France, on parle d’une rupture avec les pratiques passées, sources d’une profonde incompréhension entre les deux pays.
Ambiguïté
Le président du Conseil, Mario Draghi, a fait part de sa «satisfaction», évoquant «une blessure encore ouverte» et ajoutant que «la mémoire de ces actes barbares est encore vive dans l