Les autorités ukrainiennes se sont déclarées dimanche 16 juin globalement «satisfaites» de la conférence de haut niveau sur la paix en Ukraine qui s’est tenue au sommet du Bürgenstock, dans les Alpes helvétiques. Au bout de deux jours de discussions, 80 chefs ou représentants d’Etat et quatre organisations internationales ont apposé leur signature sur un document qui reprend quelques-uns des axes de la «formule de paix» ukrainienne. Pas assez sans doute pour Kyiv, mais ce texte pave le tout début d’un chemin, sacrément escarpé, vers une sortie de la guerre que lui mène Moscou, malgré le silence pesant de plusieurs acteurs majeurs de la communauté internationale.
En premier lieu, la Russie, dont la non-participation a heurté certains délégués, notamment saoudiens et émiratis. Le communiqué final laisse finalement la porte entrouverte à une participation de Moscou à un sommet ultérieur, en fixant sur papier qu’il faut «impliquer toutes les parties», mais en rappelant aussi «les principes de souveraineté, d’indépendance et d’intégrité territoriale de tous les Etats, y compris l’Ukraine». Pour autant, Volodymyr Zelensky a estimé dimanche, en clôture du sommet, que la Russie et ses dirigeants n’étaient «pas prêts à une paix juste», qu’il fallait continuer le