Interrogé par le maire de Béziers, le président français se montre ferme : «Oui, on louera, si besoin» des places de prison à l’étranger. «Il n’y a pas de tabou là-dessus», balaie Emmanuel Macron en hochant la tête, sur le plateau de TF1 mardi 13 mai. Une déclaration déroutante, qui laisse de nombreuses questions en suspens. Mais si l’idée suscite des inquiétudes, elle est pourtant loin d’être nouvelle. Quinze ans plus tôt, la Belgique avait déjà sauté le pas, devenant le premier Etat de l’Union européenne à envoyer ses détenus vers un pays tiers.
A l’époque, la densité carcérale dépasse 120 % dans le royaume. Pour désengorger ses établissements, la Belgique décide de louer une prison entière située à Tilburg, dans le sud des Pays-Bas. L’objectif : y transférer «temporairement» 650 détenus, qui seront soumis à la loi belge, mais avec des gardiens néerlandais. Début 2010, le ministre de la Justice de l’époque se voit officiellement remettre les c