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Analyse

L’Ukraine autorisée à frapper en Russie : «c’est trop tard et trop peu»

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Joe Biden a donné son feu vert à Kyiv pour frapper la région de Koursk avec des missiles balistiques de moyenne portée américains ATACMS, ce qui ne devrait pas changer grand-chose au cours de la guerre.
Lors d'une manifestation pour la défense de l'Ukraine à Cologne (Allemagne), le 24 août. (Thomas Banneyer/dpa Picture-Alliance via AFP)
publié le 18 novembre 2024 à 19h34

Verra-t-on des missiles américains ATACMS détruire des dépôts de carburant, des centrales énergétiques ou des centres de commandement sur le territoire russe ? Si l’on en croit les médias américains, le président Joe Biden a bien donné, dimanche 17 novembre, à Volodymyr Zelensky l’autorisation de tirer sur des cibles situées de l’autre côté de la frontière. «Les frappes ne se font pas avec des mots. Les missiles parleront d’eux-mêmes», a réagi le président ukrainien, du bout des lèvres.

Il faut dire que le feu vert arrive bien tard, mille jours après que la Russie a envahi sa voisine au mépris du droit international. De plus, seule la région de Koursk serait concernée. Soit un confetti de quelques centaines de kilomètres carrés que les troupes ukrainiennes contrôlent depuis leur offensive surprise d’août, et où Moscou semble préparer une contre-offensive massive impliquant environ 50 000 soldats,