«Malgré des combats difficiles et intenses, l’avancée de nos forces dans la région de Koursk se poursuit.» Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a revendiqué ce mardi 13 août le contrôle de 74 localités en territoire russe, où ses forces ont lancé la semaine dernière une offensive surprise qui a poussé des dizaines de milliers de civils à fuir.
Plus tôt dans la journée, l’Ukraine a appelé Moscou à accepter «une paix juste». «L’Ukraine ne souhaite pas annexer de territoire de la région de Koursk», a assuré le porte-parole de sa diplomatie, Gueorguii Tykhiï, jugeant «absolument légitimes» les opérations de Kyiv face à l’occupation de près de 20 % de son territoire par Moscou. Cette offensive inédite, a-t-il assuré, s’arrêtera si le Kremlin accepte les conditions posées par Kyiv : «Plus vite la Russie acceptera de rétablir une paix juste […], plus vite cesseront les incursions des forces de défense ukrainiennes en territoire russe.»
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De son côté, l’armée russe a assuré «déjouer» de nouvelles attaques ukrainiennes dans la région frontalière de Koursk, cible depuis le 6 août de la plus grande avancée d’une armée étrangère sur le sol russe depuis la Seconde Guerre mondiale.
Les troupes ukrainiennes ont avancé de 800 km² dans la région russe de Koursk, selon des sources russes relayées par l’Institut américain pour l’étude de la guerre (ISW) et analysées ce mardi par l’AFP. L’Ukraine a pour sa part revendiqué lundi le contrôle de 1 000 km² de territoire russe dans cette région frontalière. Au moins 121 000 habitants ont déjà été évacués de la zone.
Futur sommet pour la paix
Lundi, le maître du Kremlin a accusé Kyiv de mener cette opération pour être en meilleure «position» en cas de pourparlers. Les négociations entre Kyiv et Moscou sont complètement bloquées. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a dit vouloir élaborer d’ici à novembre, date de la prochaine élection présidentielle aux Etats-Unis, un plan qui servirait de base à un futur sommet pour la paix auquel le Kremlin doit être convié.
Son homologue russe, Vladimir Poutine, a, lui, fixé comme condition aux pourparlers que Kyiv lui cède les territoires que l’armée russe occupe et renonce à adhérer à l’Otan, des demandes inacceptables pour les Ukrainiens et les Occidentaux.