Ursula von der Leyen a vendu la mèche, à Kyiv, samedi : la Commission européenne a rendu ce mercredi un avis positif au lancement de négociations d’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne (UE). Il en sera de même pour la Moldavie. Certes, la décision finale revient aux vingt-sept chefs d’Etat et de gouvernement qui se réuniront les 14 et 15 décembre et une surprise ne peut être exclue, l’unanimité étant requise.
La patronne de l’exécutif européen a pourtant affirmé, samedi, que l’Ukraine remplissait déjà 90 % des conditions fixées pour que les négociations d’adhésion soient lancées. «Nous avons fait beaucoup de réformes et nous avons adopté les lois nécessaires pour répondre aux recommandations» formulées par Bruxelles, s’est rengorgé le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba. «Il y a encore deux ou trois réformes à finaliser, notamment dans le domaine de la lutte contre la corruption et du respect du droit des minorités hongroise, roumaine et russe, pour que les négociations commencent effectivement», tempère cependant un diplomate européen. C’est pourquoi les négociations ne commenceront effectivement qu’une fois ces lois adoptées, soit en mars (comme le souhaite la Commission), soit en juin, beaucoup d’Etats membres jugeant le délai de trois mois tr