Deux ans et demi après le début de la guerre, l’oléoduc de «l’Amitié» (Droujba en russe) continue à relier la Russie à l’Europe centrale en traversant l’Ukraine. Ce vestige de l’époque soviétique se divise en deux branches. Celle du nord, qui traverse le Bélarus pour irriguer la Pologne et l’Allemagne en brut, transporte essentiellement du pétrole kazakh, depuis que les deux pays européens ont cessé d’acheter du pétrole russe. La branche sud, où transite toujours l’équivalent de 250 000 barils par jour, traverse l’Ukraine pour alimenter la Hongrie, la Slovaquie et la Tchéquie. Depuis la semaine dernière, le pétrole de Lukoïl, l’un des principaux groupes pétroliers russes, a été frappé par des sanctions ukrainiennes et ne peut plus y circuler.
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Dans la longue série de tensions entre Kyiv et Budapest, cet épisode marque un nouveau pic. La Hongrie, et la Slovaquie, aux orientations de plus en plus pro russes, se plaignent d’être menacées dans leur approvisionnement énergétique et menacent de faire dérailler le processus d’adhésion de l’Ukraine à l’UE.
Pourquoi l’Ukraine a-t-elle mis en place des sanctions envers Lukoïl ?
La décision, prise en juin, est restée