Encore un gradé russe abattu ? «Trente-quatre officiers dont le commandant de la flotte russe de la mer Noire [l’amiral Viktor Sokolov, ndlr] sont morts. Cent cinq autres occupants ont été blessés. Le bâtiment du quartier général est irréparable», ont assuré les forces spéciales ukrainiennes sur Telegram ce lundi 25 septembre. Cette proclamation, toutefois sans preuves avancées, fait suite à la récente frappe de missiles sur le bâtiment central du QG de la flotte russe de la mer Noire à Sébastopol.
En début d’après-midi, vendredi, des images avaient circulé montrant le bâtiment à colonnades du QG de la flotte de la mer Noire en flammes, ravagé sur plusieurs étages par une explosion massive. Les autorités russes ont affirmé avoir abattu cinq missiles et deux drones, mais selon plusieurs experts, la frappe sur le siège de la flotte pourrait avoir été conduite au moyen d’un missile aéroporté de type SCALP, fourni par la France à l’Ukraine.
Plusieurs ambulances ont été observées par des témoins se rendant vers le lieu de l’impact, mais les autorités russes, après avoir annoncé la mort d’un militaire, se sont rétractées et déclarent qu’un militaire a «disparu».
Analyse
Les affirmations de l’armée ukrainienne n’ont pas été confirmées à cette heure, tandis que Moscou ne fait presque jamais état de ses pertes en Ukraine, même lorsqu’il s’agit de hauts respondables.
Reste que cette attaque illustre les difficultés de la défense antiaérienne russe à contrer les frappes régulières sur cette péninsule ukrainienne, annexée en 2014 par la Russie et qui est un important nœud logistique pour les troupes de Moscou. L’Ukraine s’est juré de reprendre la totalité des territoires occupés par Moscou, y compris la Crimée.