Le chemin de Damas est douloureux pour une Commission européenne qui a toutes les difficultés du monde à renoncer, même en partie, à sa religion libre-échangiste. Il aura fallu qu’Ursula von der Leyen, sa présidente, mette tout son poids dans la balance en mars pour que ses services accouchent d’un projet de règlement, dévoilé ce mercredi par le collège des 27 commissaires, qui donnera enfin les moyens aux Etats d’interdire l’importation de produits issus du travail forcé, notamment celui des musulmans ouïghours du Xinjiang victimes d’un génocide organisé par Pékin.
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Mais tout à son souci de ne pas se fâcher avec la Chine et de respecter les règles de l’Organisation mondiale du commerce qui interdisent toute «discrimination» entre les pays, génocide ou pas, la Commission entend lutter contre l’esclavage dans le monde entier et même au sein de l’Union. Une approche générale, sans compter qu’il s’agit d’une tâche herculéenne, qui risque de noyer la question spécifique du génocide des Ouïghours dans la problématique plus générale du travail forcé qui ne vise pas une population en tant que telle…
Pas flatteur pour l’UE
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