Le «certificat vaccinal» européen, «ça n’est pas pour demain», a claironné Emmanuel Macron jeudi soir à l’issue de la première journée d’un sommet européen virtuel. Ce qui est textuellement vrai, puisqu’il verra le jour seulement… «pour l’été», a précisé sans peur de faire rire le chef de l’Etat français. Autant dire qu’en un mois, le ton a radicalement changé au sein de l’UE : considéré lors du Conseil européen des chefs d’Etat et de gouvernement du 21 janvier comme «prématuré», notamment par la France, ce «certificat» prouvant qu’une personne a été vaccinée contre le Covid-19 bénéficie désormais «d’un large soutien», comme s’en est réjoui le chancelier autrichien, Sebastian Kurz. Mieux : il ne fait désormais guère de doute qu’à terme, il faudra l’exhiber pour voyager entre pays européens, voire pour accéder à une série de services, même si cela met fin à la libre circulation au sein de l’Union, écorne sérieusement les libertés publiques et revient à rendre la vaccination obligatoire.
Vacciner les jeunes
Dans un premier temps, les Vingt-Sept veulent seulement créer ce certificat en veillant à le rendre interopérable entre pays européens. Car les «questions techniques» sont redoutables, comme l’a souligné Emmanuel Macron. Ainsi, «il n’y a pas aujourd’hui de consensus scientifique établi pour savoir quelle est votre durée d’immunité quand vous avez été vacciné. Il y a des données qui ont été transmises par les laboratoires Pfizer-BioNTech, mais