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Analyse

L’Union européenne prise en étau par les droites radicales

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Elections européennes 2024 dossier
Sans être majoritaires au Parlement européen, les droites radicale et extrême devraient, pour la première fois, peser sur la Commission et son programme. Un séisme politique pour une Union habituellement gouvernée au centre.
La Première ministre italienne, Giorgia Meloni, à Shengjin (Albanie), le 5 juin 2024. (Adnan Beci/AFP)
par Jean Quatremer, Correspondant européen
publié le 7 juin 2024 à 22h24

Le cru 2024 des européennes va marquer un tournant dans l’histoire de la construction communautaire. En effet, pour la première fois, la droite (vraiment) radicale et l’extrême droite, sans être majoritaires au sein du Parlement de Strasbourg, pourraient peser sur la nomination du ou de la présidente de la Commission et sur son programme. Un séisme politique pour une Union gouvernée au centre et habituée à ignorer ces forces populistes.

Selon les derniers sondages agrégés, les groupes ECR (conservateurs nationalistes, dont le PiS polonais et Fratelli d’Italia de Giorgia Meloni) et Identité et Démocratie (ID, le groupe du Rassemblement national français et du PVV néerlandais de Geert Wilders) devraient atteindre environ 150 sièges à eux deux. Il faut y ajouter des partis qui siègent actuellement sur les bancs des non-inscrits, comme le Fidesz hongrois ou l’AfD allemand, récemment exclu d’ID