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Rétorsion

L’Union Européenne valide l’interdiction d’importer du gaz russe d’ici à 2027

La mesure approuvée par les Vingt-Sept ce lundi 20 octobre à la majorité doit maintenant être négociée avec le Parlement européen.

Sur le port de Mukran, dans le Land allemand de Mecklembourg-Poméranie occidentale, le 22 février 2023. (Stefan Sauer/DPA. Getty Images)
Publié le 20/10/2025 à 12h21

Une étape de plus pour enlever à Moscou une source de financement cruciale dans sa guerre contre Ukraine. Les Etats-membres de l’Union européenne se sont réunis ce lundi 20 octobre pour entériner l’interdiction d’importer du gaz naturel russe dans l’Union, d’ici fin 2027.

Si elle a été votée à la majorité lors d’une réunion des ministres européens de l’Energie à Luxembourg, la mesure n’a pas recueilli l’adhésion de tous les pays de l’UE ; la Slovaquie et la Hongrie, pays enclavés et très dépendants des hydrocarbures russes, étaient opposés à cette interdiction mais ont été mis en minorité.

Proposée au printemps par la Commission européenne, cette sanction vise à assécher les ressources financières russes, qui bénéficient à l’offensive de Moscou contre Kyiv. Poursuivant ses efforts pour se sevrer définitivement des hydrocarbures russes, la Commission avait en outre proposé d’avancer cette date-butoir à fin 2026, c’est à dire dans un peu plus d’un an. Cette mesure supplémentaire, proposée dans le cadre d’un 19e «paquet» de nouvelles sanctions contre la Russie, n’était cependant pas au menu de la réunion ministérielle de lundi.

Si les exportations de pétrole russe ont déjà quasiment cessé depuis le début de la guerre, l’Union européenne entretient toujours une forte dépendance envers Moscou pour son approvisionnement en gaz naturel. En 2024, la Russie représentait encore 19 % des importations totales de gaz de l’Union européenne, contre 45 % en 2021.

Pour que son adoption soit définitive, la mesure doit être validée par le Parlement européen ; un vote qui apparaît comme une formalité. Allant encore plus loin, ses commissions de l’Industrie et du Commerce ont approuvé jeudi dernier, soit moins d’une semaine avant le vote de la Commission, un texte visant à interdire toutes les importations de gaz russe, que ce soit par gazoduc ou sous forme de GNL, et ce dès le 1er janvier 2026, hormis quelques exceptions limitées.