Pour Vladimir Poutine, tout va bien malgré la pluie de sanctions qui s’est abattue sur la Russie depuis le début de la guerre, il y a six mois, venues s’ajouter à celles qui affaiblissent déjà l’économie russe depuis 2014. Derrière son pupitre blanc, le président a donné un long discours ce mercredi sur le thème «Vers un monde multipolaire», qui est aussi l’intitulé du septième Forum économique oriental. Un rendez-vous annuel qui se tient à Vladivostok, dans l’extrême-est de la Russie. Poutine a évoqué un nouveau monde qui se tourne vers l’Asie-Pacifique, à l’inverse de l’Ouest qui, sous «domination insaisissable des Etats-Unis», a pris le parti de l’Ukraine dans le conflit.
Aux côtés de Vladimir Poutine se tenaient le chef de la junte birmane, les Premiers ministres arméniens et mongol, le président du Parlement chinois ; leurs homologues indiens, malaisiens et vietnamiens ont envoyé des messages vidéo. Guerre, exportation des céréales, énergie, sanctions… Poutine a abordé tous les sujets, de son point de vue à lui. Dans sa bouche, les sanctions sont devenues «l’agression technologique, financière et économique de l’Occident». L’accord sur les céréales s’est transformé en «escroquerie».
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«Le pays n’a rien perdu et ne perdra rien», a-t-il avancé. Point par point, le tableau qu’il présente est positif, sinon optimiste. Isoler la Russie est «impossible». Mieux : c’est une «menace pour le monde entier» qui ne rendra le pays que plus fort.