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Terrorisme

Attentat dans une salle de concert : les précédentes attaques meurtrières dans l’histoire de Moscou

Attentat de Moscoudossier
Le plus souvent commises par des commandos tchétchènes, plusieurs attaques ont endeuillé la capitale Russe depuis le début des années 2000.
Une otage non identifiée (à droite) cache son visage aux photographes alors qu'elle quitte un hôpital de Moscou avec un parent, le 27 octobre 2002, à la suite de l'opération théâtrale menée par les forces spéciales russes pour libérer quelque 700 otages détenus par un commando de séparatistes tchétchènes. (Alexander Nemenov/AFP)
publié le 24 mars 2024 à 13h16

La capitale russe a déjà été endeuillée par plusieurs attentats depuis 25 ans avant l’attaque meurtrière survenue vendredi 22 mars dans une salle de concert en banlieue de Moscou. Des individus ont fait irruption dans la salle Crocus City Hall, avant d’ouvrir le feu à l’arme automatique sur la foule et d’allumer un incendie avec un liquide inflammable selon les enquêteurs, tuant au moins 133 personnes. Une attaque qualifiée par les autorités d’«attentat terroriste sanglant» et qui est désormais considérée comme la plus meurtrière jamais revendiquée par le groupe jihadiste Etat islamique sur le sol européen. Retour sur les précédentes attaques meurtrières ayant ébranlé Moscou au cours de son histoire contemporaine.

Plus de 200 morts en 1999

Au petit matin du 13 septembre 1999, une charge de 300 kg de TNT souffle un immeuble de huit étages dans le sud la capitale, tuant dans leur sommeil près de 120 habitants. Quelques jours auparavant, plus de 90 personnes avaient également trouvé la mort à Moscou dans l’explosion d’un autre immeuble. Les attaques furent attribuées aux «terroristes tchétchènes» et servirent de prélude au déclenchement, en octobre 1999, du deuxième conflit russo-tchétchène. D’autres thèses ont émergé, soupçonnant les services de sécurité russes (FSB) d’être derrière ces attentats.

130 morts en 2002

Au soir du 23 octobre 2002, un commando tchétchène de 21 hommes et 19 femmes lourdement armés et munis de grandes quantités d’explosifs parvient à s’infiltrer dans Moscou et à y prendre en otages près d’un millier de personnes au théâtre de la Doubrovka. Le siège dure deux jours et trois nuits avant de s’achever par un assaut des forces spéciales mené à l’aide d’un gaz puissant entraînant la mort de la quasi-totalité des 130 victimes.

15 morts en 2003

Le 5 juillet 2003, un double attentat suicide à l’entrée d’un concert de rock sur l’aérodrome de Touchino à Moscou fait 15 morts, outre les deux femmes kamikazes, et une cinquantaine de blessés. Quelque 20 000 jeunes se trouvaient sur les lieux pour assister au traditionnel festival de musique rock «Krylia». L’attentat n’est pas revendiqué mais sera attribué par les autorités russes aux rebelles indépendantistes tchétchènes.

41 tués en 2004

L’année suivante, un attentat à l’explosif le 6 février secoue le métro de Moscou, tuant 41 personnes. Il est revendiqué par un groupe tchétchène inconnu, «Gazotan Murdash».

40 morts en 2010

En 2010, un double attentat suicide frappe le métro de Moscou, faisant 40 morts le 19 mars. L’une des explosions attribuées à deux femmes kamikazes a lieu dans la station de métro Loubianka, au pied du siège du FSB.

37 morts en 2011

Le 24 janvier 2011, 37 personnes sont tuées dans un attentat suicide à la bombe à l’aéroport de Moscou-Domodedovo dans la zone d’arrivée des vols internationaux. Il est revendiqué par le chef de la rébellion islamiste de l’époque, le Tchétchène Dokou Oumarov.