En cette soirée de mercredi 22 octobre, plusieurs milliers de personnes sont rassemblées sur la place principale d’Arnavutköy, un arrondissement de l’ouest d’Istanbul, à l’appel du Parti républicain du peuple (CHP). Chaque semaine, dans un quartier différent de la mégapole turque, la principale force d’opposition au président Erdogan tient meeting depuis l’arrestation du maire Ekrem Imamoglu, le 19 mars.
Si l’objectif est de dénoncer les assauts répétés du régime contre la démocratie, il y règne une atmosphère festive. «Il n’y a pas de salut dans la division, c’est soit tous ensemble, soit aucun d’entre nous !» scande la foule sur une musique rock. «Tayyip [Erdogan] démission ! Ekrem [Imamoglu] président !» lance-t-elle encore, alors que le