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Roulette russe

Menaces et bombardements pour la visite de l’AIEA à la centrale de Zaporijia

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Les inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique ont pu atteindre le site malgré les combats et certains d’entre eux vont pouvoir y rester plusieurs jours. Après de nouvelles frappes ce jeudi, un seul réacteur fonctionne encore.
Les membres de la mission d'experts de l'AIEA, le 1er septembre à Zaporijia. (Alexander Ermochenko/Reuters)
publié le 1er septembre 2022 à 19h35

Les 4x4 blancs des Nations unies sont enfin arrivés à la centrale nucléaire de Zaporijia ce jeudi après-midi, près de six mois après que l’armée russe s’en est emparée. A leur bord, 14 inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) engoncés dans des gilets pare-balles flambant neufs. Après des semaines de négociations pour obtenir un accès aux installations nucléaires, situées à quelques kilomètres de la ligne de front et régulièrement bombardés, ils ont débuté leur tournée pour estimer l’état de la centrale, la plus puissante d’Europe. Sur ses six réacteurs de 1 000 mégawatts, seuls deux fonctionnent encore régulièrement. La semaine dernière, ils se sont arrêtés à deux heures d’intervalle après de nouveaux bombardements et le déclenchement du système de sécurité d’urgence. Pour la première fois de son histoire, la centrale a été déconnectée du réseau, faisant craindre le pire.

Les hommes de l’AIEA vont tâcher d’est