Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, est débordé. Au 10, Downing Street, les dossiers brûlants s’entassent, s’épaississent, et son locataire a, pour la première fois depuis son élection, du mal à gérer le volume des demandes. Brexit, désenclavement du nord de l’Angleterre, canots remplis de réfugiés ou révélations de trafics d’intérêt au sein de son parti… le chef des conservateurs ne sait plus où donner de la tête. Si bien que «BoJo» en vient à perdre son mojo, un charisme si efficace jusqu’alors. Le dernier exemple remonte à lundi. Lors d’une conférence devant les plus grands patrons du pays, il s’est emmêlé les pinceaux, a pataugé pendant vingt longues et gênantes secondes et s’en est excusé trois fois. Un cafouillage auquel les Britanniques sont peu habitués de la part du dirigeant à la touffe blonde ébouriffée. A la fin de son discours, un journaliste lui a même demandé si tout allait bien.
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Car en ce moment, rien ne semble plus filer droit au cœur du pouvoir britannique. «Le Premier ministre fait face à sa période la plus difficile concernant son leadership», assure à Libération un ancien conseiller du Parti conservateur qui souhaite rester anonyme. Premièrement, depuis un mois, les accusations continues de corruption envers les tories ont considérablement divisé la majorité conservatrice. Cette semaine encore, le quotidien The Times révélait que certains parlementaires avaient été rémunérés dans le cadre d’un second emploi via leur entrep