C’est avec une une sobre et solennelle et une grande photo noir et blanc de Mikhail Gorbatchev que le premier quotidien populaire allemand Bild a choisi, mardi matin, de rendre hommage au dernier dirigeant de l’Union soviétique. «Gorbi, nous nous prosternons devant toi !» déclarait le journal pour qui le héros russe au petit nom affectueux est aussi et surtout l’un des «pères de la réunification allemande».
Cette tonalité domine l’impressionnante pluie d’hommages déclenchée par la disparition du grand homme. «Gorbatchev est d’autant plus lumineux aujourd’hui que Poutine est devenu sombre», relève l’historien Jan Claas Behrends du Centre Leibnitz d’histoire contemporaine de Potsdam (ZFF). Dans son hommage matinal, le chancelier Olaf Scholz a rappelé ainsi que ce «réformateur courageux» est mort «à une époque où non seulement la démocratie a échoué en Russie, mais où la Russie et Poutine ont creusé de nouveaux fossés en Europe et ont lancé une terrible guerre contre un pays voisin, l’Ukraine».
«Eternellement reconnaissants»
La ministre allemande des Affaires étrangères, l’écologiste Annalena Baerbock, a salué sur Twitter un responsable politique «guidé par la paix et la compréhension entre les peuples dans les moments décisifs de notre histoire. La fin de la guerre froid