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Interview

Milice Wagner : «Après le 24 février 2022, la donne a changé et Poutine n’avait plus besoin de Prigojine»

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Guerre entre l'Ukraine et la Russiedossier
Dix mois après la mort dans un crash d’avion du fondateur de la sinistre société militaire, un livre remet en lumière l’influence du personnage longtemps bras occulte du président russe et l’héritage qui en reste.
Des combattants de Wagner près de la tombe de Prigojine au cimetière Porokhovskoye à Saint-Pétersbourg, le 1er juin. (Dmitri Lovetsky/AP)
publié le 12 juin 2024 à 15h22

«Depuis la mort de Evgueni Prigojine, le monde est devenu un peu moins dangereux, mais aussi un peu plus ennuyeux.» Tel est le constat du journaliste de BBC Russie Ilia Barabanov, l’auteur de la Mort est notre business (Flammarion) qui sort ce mardi en librairie. Avec son coauteur Denis Korotkov, ils ont suivi l’émergence, dès le milieu des années 2010, l’avènement et la chute fracassante de l’un des personnages les plus sulfureux de l’histoire récente de Russie. Evgueni Prigojine, sa société militaire privée Wagner et son empire financier, à la fois anomalie et quintessence du poutinisme. Entretien.

Que sont devenues les unités de Wagner sur le front ukrainien depuis la mort de Evgueni Prigojine en août ?

Aujourd’hui, il reste des combattants de Wagner sur le front, mais il ne s’agit plus d’une unité de combat distincte, comme c’était le cas lors de la bataille de Bakhmout. Certains ont signé des contrats avec le ministère de la Défense, d’autres ont rejoint l’une des nombreuses sociétés militaires privées.

La «firme» ne recrute plus dans les