«Depuis la mort de Evgueni Prigojine, le monde est devenu un peu moins dangereux, mais aussi un peu plus ennuyeux.» Tel est le constat du journaliste de BBC Russie Ilia Barabanov, l’auteur de la Mort est notre business (Flammarion) qui sort ce mardi en librairie. Avec son coauteur Denis Korotkov, ils ont suivi l’émergence, dès le milieu des années 2010, l’avènement et la chute fracassante de l’un des personnages les plus sulfureux de l’histoire récente de Russie. Evgueni Prigojine, sa société militaire privée Wagner et son empire financier, à la fois anomalie et quintessence du poutinisme. Entretien.
Que sont devenues les unités de Wagner sur le front ukrainien depuis la mort de Evgueni Prigojine en août ?
Aujourd’hui, il reste des combattants de Wagner sur le front, mais il ne s’agit plus d’une unité de combat distincte, comme c’était le cas lors de la bataille de Bakhmout. Certains ont signé des contrats avec le ministère de la Défense, d’autres ont rejoint l’une des nombreuses sociétés militaires privées.
La «firme» ne recrute plus dans les