Pour accéder à un pays qui n’existe pas, il faut d’abord en passer la frontière. Le poste de contrôle à l’entrée de la Transnistrie arbore les drapeaux vert et rouge de cette région moldave, frontalière de l’Ukraine. Des hommes en tenue militaire scrutent les allées et venues des camions et des minibus collectifs. Dans le bocal de contrôle des passeports, quelques brochures vantent les attractions culturelles de la zone. Mais dans ce territoire prorusse, situé dans l’un des pays les moins visités d’Europe, les touristes sont rares. Et les étrangers attirent tous les regards.
Moins d’une heure et demie de route séparent la capitale moldave, Chisinau, de Tiraspol, la capitale autoproclamée de la Transnistrie – ou République moldave du Dniestr. L’entité, non reconnue à l’international, y compris par la Russie, a fait sécession avec l’actuelle République de Moldavie en 1991, après la chute de l’URSS et à la suite d’un conflit entre l’armée moldave et les milices transnistriennes, soutenues par la 14e armée russe.