Au petit matin, vers 6 heures, les habitants d’un immeuble de l’avenue Riazanski, à Moscou, ont été réveillés par une puissante explosion. Devant l’entrée, dans la neige sale, gisaient deux corps, comme le montrent des images rapidement publiées sur Telegram. «Un engin explosif a été déclenché, placé dans une trottinette qui se trouvait près de l’entrée d’un immeuble résidentiel», a déclaré le parquet, confirmant l’identité des victimes : le général de corps d’armée Igor Kirillov, chef des troupes de défense radiologiques, chimiques et biologiques, et son assistant Ilia Polikarpov. L’assassinat du haut gradé, un fait rare dans la capitale russe lourdement protégée, a été rapidement revendiqué par les services de sécurité ukrainiens qui avaient déjà accusé lundi le général russe de «crimes de guerre» pour avoir ordonné l’utilisation d’armes chimiques contre les troupes ukrainiennes. Selon les médias russes, la charge explosive de 300 g de TNT, aurait été activée à distance, faisant voler les vitres du rez-de-chaussée de l’immeuble, et endommageant quelques voitures garées là.
«Mutations de virus»
Depuis les bancs du lycée militaire et jusqu’à ses premières fonctions, Kirillov, né le 13 juillet 1970 à Kostroma (350 km au nord-est de Moscou), a fait