Il était environ 4 heures du matin, lundi, sur la côte Nord de la Sicile, lorsqu’un orage a éclaté et qu’une trombe marine, une colonne d’air et d’eau en rotation, est apparue. A quelques centaines de mètres du port, un voilier de luxe britannique est amarré. Les dernières photos, prises quelques heures auparavant, le montrent illuminé, son haut mât d’aluminium se découpant devant un ciel nuageux, mais calme. Quand la tempête s’abat, le mât casse et l’ancre déstabilise l’embarcation, qui flotte sous pavillon britannique.
Les passagers, dix membres de l’équipage et douze vacanciers, se réveillent quand le plancher s’incline à un angle inquiétant. Quinze d’entre eux parviennent à sortir pour être secourus, avant que le yacht ne coule à 50 mètres de fond. Pour les sept autres, c’est une question «de mauvais endroit au mauvais moment», tranche un membre de l’agence de protection civile sicilienne, au terme d’une éprouvante journée de recherches. Un corps a été retrouvé, six autres personnes sont toujours portées disparues.
Le voilier, un yacht de luxe de 56 mètres de long, porte le nom Bayesian, en référence au statisticien britannique du XVIIIe siècle connu pour son travail sur les probabilités. Une référence bien connue de Mike Lynch, entrepreneur britannique qui